ATTENTION : PLANTES ENVAHISSANTES
RÉÉDITION 2017
Toutes sortes de plantes poussent près ou dans l’étang. Certaines y ont été implantées par nous, d’autres sont arrivées naturellement, quelques unes accidentellement. Dans ce dernier cas, nous appelons ça des plantes aquatiques envahissantes. Elles ont tout de même un avantage, elles sont oxygénantes. L’inconvénient, c’est que maitriser leurs croissances est très difficile. Deux plantes en particulier nous donne du fil à retordre.
L’élodée
Achetés il y a presque dix ans maintenant dans une jardinerie, cinq pieds d’élodée de quelques centimètres ont été introduits dans l’étang. Cette plante nous a été recommandée pour son haut pouvoir d’oxygénation. De plus, les poissons et autres libellules aiment y pondre leurs œufs. Ce sont des plantes aquatiques flottantes complètement immergées, à l’exception des petites fleurs blanches qui éclosent à la surface de l’eau, reliées à la plante par un fin pédoncule.
Les tiges grêles et longues de plusieurs mètres sont munies de feuilles verticillées par trois. Il s’agit de plantes dioïques, à sexes séparés. En Europe n’existent que des pieds femelles. En ce qui nous concerne, nous avons arraché complètement quatre des cinq pieds. Le dernier pied subit une taille importante deux fois par an (environ quatre à cinq………..brouettes de 80L à la fin de l’été). L’épaisseur de la végétation avoisine maintenant le 80cm.
Toutefois, cette plante à croissance très rapide reste à peu près « maitrisable » à condition de la surveiller. Il faut tout de même rester très prudent lors de cette taille. En effet, des fragments de tiges feuillées se détachent des plantes coupées, et entraînés par le courant vont s’enraciner plus loin et font naître de nouveaux plants. La voie végétative est le mode de reproduction le plus important de ces plantes. Les rats musqués font une partie du travail mais étant donné leur espérance de vie dans notre étang…
L’élodée du canada
L’exemple même de l’accident. Lors de la plantation de nénuphars récupérés chez des amis, une petite plante de couleur vert foncé était présente dans les pots. Sans le savoir, l’enfer vert est entré chez nous. Il s’agit également d’une plante oxygénante assez efficace. En effet, les bulles d’oxygène produites par cette plante éclatent à la surface de l’eau de façon assez importante, presque comme un bulleur. La croissance de cette plante est exponentielle. Invisible ou presque la première année, elle couvre maintenant une surface d’un mètre carré à plusieurs endroits dès la deuxième année. Plus difficile à retirer « proprement » que sa cousine, l’élodée fait des milliers de petites pousses un peu partout.
Ces pousses proviennent des branches qui sont cassées et non ramassées lors de leur arrachage. Cette plante oxygénante profite de deux éléments majeurs dans notre étang. Premièrement, le fond sableux est recouvert par une belle couche de vase pleine de nutriments dont se nourrit notre plante envahissante. Deuxièmement, notre étang, même s’il possède plusieurs sources, reste sommes toutes assez stagnant et, de ce fait, plutôt peu oxygéné. Il n’est pas rare de voir en été d’épaisses couches d’algues filamenteuses que nous retirons à l’épuisette.
Cette plante donne beaucoup d’oxygène mais devient vraiment très envahissante, trop envahissante. Nous avons procédé à un premier arrachage grâce à un râteau de fabrication personnelle faisant 3m50 de longueur. Nous réitérerons l’opération avant l’hiver. La plante devrait « végéter » tout l’hiver. Au printemps, il nous faudra trouver un moyen d’oxygéner notre étang. Cela nous donnera l’occasion d’en reparler dans un article.
En parcourant l’excellent forum de FORUM-BASSIN, nous y avons trouvé un article effarant sur ce genre d’invasion. Notre cas n’est pas si désespéré que ça au regard de ce que l’on peut lire sur cet ARTICLE. Une technique d’asphyxie de la plante est pratiquée au canada, un article est lisible ICI. Quoi qu’il en soit, il vaut mieux éviter d’en importer dans sa mare et bien faire attention lorsque l’on achète des plantes aquatiques dans une jardinerie ou chez un particulier qu’un brin de ces plantes n’y soit présent.