Plante oxygénante autochtone
Les récents débordements du Rieu n’ont pas que des effets négatifs. En effet, depuis peu, une plante aquatique immergée a fait son apparition du côté du lagunage : la Callitriche stagnalis.
Elle est très présente aux abords et dans le ruisseau qui traverse le pré communal d’ambleteuse. Il nous arrive régulièrement d’en voir des grappes complètes emmenées par le courant du Rieu suite au piétinement des vaches venant s’abreuver.
Les callitriches annuelles ou vivaces, peuvent être typiquement aquatiques (submergées ou flottantes) ou aériennes dans les milieux marécageux. Elles fleurissent entre avril et octobre. Certaines colonisent nos rivières en compagnie des renoncules aquatiques d’autres encore occupent les fonds de fossé, les ornières de tracteur ou encore les zones humides. Ce type de plante contribue à l’oxygénation de l’eau. Elle joue donc un rôle capital en assurant un apport régulier d’oxygène à la flore et à la faune.
Très appréciées par la faune aquatique, les callitriches, comme de nombreuses plantes à feuillage émergé, tiennent lieu de refuge et de frai aux poissons. Elles sont également le refuge de nombreuses larves d’insectes, gammares et autres mollusques d’eau douce. De plus, elles limitent le développement des algues qui apprécient les eaux dormantes et peu pourvues en oxygène. Nous
resterons vigilants quant à son développement. Contrairement au myriophylle, la callitriche se retire facilement par grappes entières et se composte facilement dès qu’elle est hors d’eau. Nous observerons à l’avenir si elle parvient à dominer les autres plantes oxygénantes envahissantes. Peut-être une solution écologique au problème épineux de l’élimination des plantes indésirables dans notre étang. Si, elle aussi devient trop envahissante, faisons confiance aux poules d’eau qui semblent en raffoler.